mardi 1 mars 2011

Living desert : Un grand réseau spectaculaire

A 300 km au sud-est de Los Angeles, dans l’agglomération de Palm Spring – Palm Desert, « Living Desert » est un grand parc privé, jardin botanique & zoo sur le thème du désert qui accueille un réseau en G. Le jardin botanique et le zoo sont imbriqués, très bien faits et très didactiques, comme savent si bien le faire les américains. J’ai bien sûr appris – et pas toujours retenu ! – beaucoup de choses sur les déserts environnants que je vais parcourir les mois suivants.Au centre du parc, entre la partie américaine et la partie africaine, trône un grand réseau d’environ 3000 mètres-carrés, lui aussi sur le thème du désert. Il est né en 2000 d’animations crées au départ pour « remplir les caisses » du parc dans une période creuse entre Thanks Giving et le jour de l’an, basées sur des illuminations diverses et vivantes et faisant intervenir des trains à partir de 1998. Une grande équipe de 25 à 30 « volonteers » qui peut se traduire par «bénévoles» se charge de tout : création, construction, entretien, exploitation gérée depuis une "tour de contrôle" dominant d’assez bas l’ensemble. Les « gros travaux » comme la création de nouveaux circuits, de décors majestueux ou la réfection – envisagée – du grand « trestle » sont effectués durant la morte saison, c'est-à-dire l’été ! (Le réseau est fermé du 16 juin au 1er octobre) Comme il fait très chaud (autour de 40°) c’est le matin jusqu’à 13H que travaillent les bénévoles. Chaque année, les volontaires contribuent pour environ 10000 heures.
Le développement des voies dépasse 915 m et comporte de nombreux ponts ; un immense « trestle » à double voie et en forme de boucle trône sur un côté du réseau ; c’est plus un « défi » qu’un élément réaliste ; il développe une longueur de 61 m pour rattraper une différence de niveau de 60 cm (rampe de 1%) Au fond, remarquez la « tour de contrôle »Une chose parmi d’autres qui confirme bien mon sentiment que les amateurs américains aiment beaucoup les ponts (Voir mon article dans Voie Libre N°50) c’est qu’il y a beaucoup d’autres ponts et « viaducs » qui émaillent les parcours. L’un d’entre eux évoque très bien celui du "Georgetown Loop" que j’avais visité en 2005 :Le circuit principal est en forme d’« os de chien », donc en grande partie à double voie ; cette double voie emprunte le grand « trestle » en boucle et assure le spectacle pour les néophytes. Elle est parcourue par un « long » train en traction diesel fortement sonorisée pour attirer l’attention.La voie est principalement de la voie LGB et l’alimentation est faite par les rails, en analogique, et il y a des cantons alimentés individuellement par des transfos séparés. Sur le circuit principal, la gestion est manuelle, contrôlée depuis la « tour ». La longueur des câbles électriques excède 5500 mètres !
D’autres circuits, bouclés et en voie unique, sont répartis partout et sont imbriqués entre eux et avec le circuit principal grâce aux nombreux ponts, aux grandes longueurs de voie qui permettent des superpositions sans fortes rampes.Un paysage très varié, basé sur le désert permet l’intégration des trains dans une nature sauvage très réaliste donnant bien l’impression d’immensité.Les zones rocheuses, abondantes à souhait, permettent de cacher les boucles grâce à de mini canyons et des ponts divers, tout cela patiné de manière réaliste ; ici, c’est le soleil et non a pluie qui doit aider à cela.Tous ces circuits sont indépendants, ce qui facilite la maintenance durant la journée car l’arrêt de l’un d’eux est imperceptible pour le visiteur. Malheureusement, lors de mon passage, le circuit de la « mine » était hors service ; seule la sonorisation de la zone de chargement fonctionnait. Pourtant, il doit être assez spectaculaire !Il y a de petits circuits qui font par exemple le tour d’un arbre ou d’un gros rocher, toujours avec le même train, avec des arrêts temporisés aux stations. De quelque côté que l’on observe le réseau, il y a ainsi toujours de l’animation !Un classique « va et vient » automatique attire l’attention au premier plan :Il y a d’autres circuits dont la longueur n’a rien à envier à celle du circuit principal, qui comportent des gares de croisement et où deux trains les parcourent dans les deux sens et se croisent régulièrement.Un autre circuit est une assez courte voie unique dont une extrémité est une raquette et l’autre un triangle de retournement automatique :Tout cela est géré très simplement grâce à des ILS LGB judicieusement placés et déclenchés par un tampon magnétique appliqué classiquement sous le châssis de chaque loco.
Même s’il y a des aiguillages, aucune communication entre les circuits n’est active ; parfois à d’autres endroits, les différences de niveau peuvent être importantes :De fait, toutes les motorisations sont LGB et les exploitants semblent satisfaits ; ils se plaignent maintenant de la difficulté de trouver des pièces détachées mais en trouvent quand même via Internet.Comme dans ces régions, la plupart des convois sont des trains de marchandises ; un seul train de voyageurs parcourait un grand circuit à voie unique :Les décors de « ville » - attention, là-bas, les villes sont souvent des maisons éparses – sont peu fouillés mais apportent une bonne impression de la réalité aux abords du désert ; pour ajouter de l’animation, l’une d’entre elles est parcourue par un « street car » en navette sur une courte distance :Les gares sont directement inspirées de vraies gares et cela reste dans le plus pur style « western », conformément à la réalité :D’après le commentateur bénévole et suite à plusieurs essais infructueux, des cours d’eau et des étendues d’eau animent différentes zones ; ainsi est évoquée la présence soudaine et sporadique d’eau dans le désert :Un grand pont métallique permet de franchir une cascade impressionnante :

Voilà pour cette courte visite qui, je l'espère, vous aura plu !

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