mardi 22 mars 2011

San Diego Model Railroad Museum (1)

Revenons maintenant à des échelles «d’intérieur» ! (O – HO – N) Le sous-sol d’un bâtiment imposant construit pour la grande exposition «Panama-California» de 1915 est entièrement occupé par 5 grands réseaux construits et gérés par des clubs locaux. Ce musée fonctionne uniquement avec des bénévoles de ces différents clubs et est ouvert au public tous les jours de 11H à 16H ou 17H … Ce qui frappe d’abord, c’est la taille de chacun de ces réseaux et la longueur des convois qui suivent des itinéraires compliqués et savamment étudiés pour allonger le temps de parcours avant de revenir au point initial. En HO, le champion dans ce domaine est le «Southern Pacific – Santa Fe Tehachapi Pass» ;Un tracé en «os de chien» dont la partie centrale est à voie unique avec des sections de croisement serpente à loisir dans un paysage immense inconnu chez nous en Europe :Le club de La Mesa qui a construit cette œuvre monumentale a souhaité évoquer le trafic Nord-Sud vers la Californie qui franchi la Sierra Nevada en traversant la chaîne Tehachapi. J’ai vu circuler un long train de fretet une rame voyageur des années 50 ; la voici croisant le précédent, en pleine descente :Le décor est soigneusement réalisé, la voie impeccablement posée, le relief est très présent mais, au lieu d’écraser le tout, augmente l’impression d’espace car la voie suit au plus près les courbes de niveau ; c’est un plaisir de suivre ces longues chenilles, de plus sonorisées, tout au long de leur parcours.Un ou deux opérateurs, munis de leur commande digitale, surveillent la progression des convois et leur croisements en circulant au milieu du réseau dans des «couloirs» parfaitement invisibles du spectateur :Les dessous du réseau, entr’aperçus par une porte laissée ouverte semblent impressionnants ; la boucle de retournement inférieure doit s’y trouver.Une mezzanine, accessible au public est en cours d’aménagement pour compléter le réseau qui, vu son développement et le taux des rampes, y poursuivra sa route ! Pour l’instant, la boucle de retournement et de stockage supérieure est visible et au travers de celle-ci, on aperçoit la boucle inférieure. Leurs étendues et la quantité de rames que ces boucles contiennent sont tout aussi impressionnantes

dimanche 20 mars 2011

Le réseau de Robert

Ce réseau, situé à San Diego, est (ou plutôt était et sera) inspiré par la desserte de mines et carrières dans des coins perdus de l’ouest par des embranchements à voie étroite, plus ou moins bien entretenus.Je dis «était ou sera» car les pluies torrentielles de l’hiver dernier en Californie ont pas mal endommagé son œuvre ; en conséquence, Robert a décidé de remanier complètement son réseau, en simplifiant son tracé, d’autant plus qu’il le trouvait vieillissant. Je n’ai donc à vous présenter qu’un aperçu, suffisamment convainquant pour qualifier ce réseau de remarquable. Aux trois-quarts démonté, il dégage encore une atmosphère indescriptible. Quelques wagons sortis ce jour-là m’ont permis de faire des clichés dont voici un extrait.Commençons par l’inévitable « trestle » qui va, lui aussi, être complètement refait.Les marches que l’on voit à gauche permettent à un homme à l’échelle 1/1 de descendre dans le canyon et de passer dessous pour se rendre au cœur du réseau. De même, une autre partie du réseau est accessible en contrebas et les scènes se trouvent alors à hauteur des yeux, sans se baisser beaucoup ; n’oublions pas que nous sommes dans le jardin et que l’usage de tréteaux réglables n’est pas de mise !De plus, la situation du réseau, au bord d’un petit ravin, lui donne un air suspendu à flanc de montagne et des arrière-plans naturels du plus bel effet ; on distingue sur cette photo les maisons – réelles – se trouvant sur l’autre rive du ravin :Les techniques de mise en œuvre sont assez classiques avec l’utilisation de bois véritable (mais pas pour les traverses qui sont en plastique) et de ballast non collé.La plateforme de voie est en terre mais – et c’est là très inhabituel au jardin – les rochers sont réalisés avec un genre de bande plâtrée où le plâtre est remplacé par du ciment posé sur un grillage de poulaillerL’aspect final est donné par le modelage à la main et par des moules en latex, puis tout est peint et patiné. J’ai eu une pensée émue pour Pierre Malfay qui, lui, a utilisé les services d’une pelleteuse pour placer les rochers de son parc Ardèche Miniatures ! Des installations assez extravagantes mais encore réalistes agrémentent plusieurs endroits, à l’image de ce que l’on peut voir chez nous sous forme de dioramas ou mini-réseaux dans des expos, mais à une échelle bien plus réduite ; n’oublions pas qu’ici, c’est de la voie de 45 mm dans le jardin !Pour terminer, je vous laisse savourer quelques aspects de ce magnifique réseau, qui n’était malheureusement plus en fonctionnement lors de mon passage à San Diego.

Entre Nevada et Nouveau Mexique

Pour cette grande étape, nous avons repris l’autoroute (Interstate N°10) et elle longe de plus ou moins près la voie ferrée déjà longée le 5 mars dernier. Là, la voie se trouvait à gauche (côté nord) et j’ai pris place derrière Catherine qui conduisait et m’annonçait la présence de trains qu’elle apercevait au loin… Ainsi, par la grande fenêtre, les photos étaient plus faciles à faire !Avant de prendre l’autoroute, nous avions traversé la ligne, qui était à double voie et doit l’être souvent, autant que j’aie pu deviner : (Noter l’entraxe généreux, à l’image du gabarit !)Je vais seulement vous donner un aperçu des longs trains circulant ce jour-là ; celui-là circulait vers l’ouest : (noter l’ampleur du paysage, pris au grand angle et la largeur du terre-plein central de l’autoroute)Voici maintenant un zoom sur sa tête, avec 3 locos de l’UPPuis un zoom sur sa queue, avec 2 locosTracté par 3 locos, un train entier de wagons porte-conteneurs vides circulait vers l’est ; cela veut peut-être dire qu’il y a un plus gros trafic dans le sens est-ouest :Au milieu de cette zone très plate, (altitude d’environ 1400m) nous avons franchi, avec la voie ferrée, la «Continental Divide», c'est-à-dire la ligne de partage des eaux Atlantique/Pacifique. Des wagons de traverses étaient arrêtés et un peu plus loin, sévissait un train de travaux que je n’ai pas bien pu photographier en raison des camions qui me passaient devant l’objectif, soit en nous doublant, soit dans l’autre sens ! Voici tout de même une bourreuse surprise dans une fenêtre libre…Pour finir ce message, voici pour ceux qui les aiment, la queue d’un train de citernes, visiblement arrêté sur une voie d’évitement car sans loco

vendredi 11 mars 2011

Le réseau d’Harald

J’ai fait la connaissance d’Harald suite à la publication en 2003 par Garden Railways de la description de mon réseau ; émigré d’origine allemande, il est alors passé me voir lors de deux de ses voyages en Europe. Il m’avait fait promettre d’aller le voir en Californie, ce qui fut fait lors de ce voyage. Son réseau est en cours de remaniement mais j’ai bien pu en profiter pendant les trois jours de mon séjour chez lui. Il est inspiré par les chemins de fer à voie étroite, notamment ceux du Denver & Rio Grande Western (Southern aussi). Il occupe la quasi-totalité du jardin sur deux côtés de la maison ; une grande partie dont le fond est occupé par un massif rocheux dans lequel un canyon est emprunté par la voieet une autre partie, plus petite, empruntée par une grande boucle qui fait le tour d’un arbre produisant d’excellentes tangerines :Le tracé est en forme d’os de chien – très tourmenté – avec une partie à double voie en cours d’extension :La voie et les aiguillages sont de la marque Sunset que j’ai présenté dans Voie Libre N°47 de mars 2008. La hauteur du rail est donc réaliste mais le camouflage de la bande centrale devrait être plus soigné. L’alimentation se fait par les rails, en analogique, mais régulée par la radiocommande Aristocraft. C’est ainsi que fonctionnait la double traction de la photo précédente. Une autre machine – une 2-8-2 – est à énergie embarquée (batteries dans le tender) et est de ce fait radiocommandée :Le massif rocheux traversé par la voie dans un canyon est réalisé grâce à des moules en latex avec du mortier de ciment ; après séchage et installation définitive, le tout est peint et sali :Le matériel est joliment patiné et le réalisme est saisissant, surtout avec des trains qui restent courts :Il y a beaucoup de ponts réalisés en métal, en plastique ou en bois. Pour en remplacer certains, Harald (qui aime bien les ponts, vous l’aurez deviné) vient de finir la construction d’un grand pont en bois du même style que ceux-ci :Les locos photographiées sont sonorisées par des modules additionnels ; les coups d’échappement sont déclenchés par 4 capteurs sur un essieu et la sirène est déclenchée par un ILS embarqué ou par la radiocommande. La sortie d’une double traction du canyon est ainsi impressionnante !De nombreuses et jolies plantes naines agrémentent le décor mais lors de mon passage, beaucoup étaient en cours de déplacement ; en raison du dur climat du sud de la Californie, un arrosage automatique est installé, mais un certain nombre de plantes ne peuvent survivre que quelques années.En raison de l’extension de la double voie, de nombreux ponts doivent encore être refaits ou dédoublés, certains en «trestles» ; mais on peut tout de même bien jouer. Sur la photo, on peut voir un troisième train emmené par une Mallet LGB, elle aussi patinée ; en raison de sa bonne fiabilité, elle est destinée aux manœuvres :

Le long de la frontière mexicaine, Entre Yuma et Gila Bend.

J’ai quitté le sud de la Californie par l’Interstate N°8 et pendant plus de 100 km, cette autoroute suit d’assez près la grande ligne rejoignant la région de Los Angeles au Texas. Les longs trains de fret se succédaient presque « à distance de block » car j’ai observé pas moins de 5 trains roulant vers l’ouest contre un seul vers l’est :La plupart de ces trains avaient trois machines en tête :et parfois une en queue car le relief est assez plat par ici :Il y avait bien sûr des trains entiers homogènes avec des conteneurs sur deux niveaux comme celui-ci :J’ai aussi vu un long train de matériels très divers dont voici un aperçu :Puis un autre, non moins long, de transport de voitures, protégées par des panneaux coulissants :De temps en temps, de la signalisation alimentée par des panneaux solaires car ici, le soleil est omniprésent !Toutes ces photos ont été prises «au vol», depuis la fenêtre ouverte du camping car en vitesse de croisière, dans le sens opposé à celui des trains qu’il fallait voir arriver de loin ! Pardonnez-moi donc pour leur mauvais cadrage ! Et en prime, mal cadré pour les mêmes raisons, voici un « suburbain » de San Diego surpris le long de cette même autoroute :

vendredi 4 mars 2011

Cajon Pass

Dimanche 27 février, mon hôte m’a emmené observer quelques passages de grands trains de fret au Cajon Pass, (environ 1150m) séparant le bassin de Los Angeles de celui du Mojave Desert ; c’est par là que passent les trains de rendant ou venant du Nord-Est des États-Unis. Quelques endroits sont accessibles par la route et au premier arrêt, déjà un train montait la rampe :Près du col, une route secondaire surplombe 3 voies parallèles et le lieu n’est pas inconnu des amateurs. Une quatrième voie passe le col un peu plus loin, mais elle n'est pas visible depuis cet endroit. Justement, voici un train amorçant la descente sur Los Angeles, là où 3 voies sont "regroupées" car ce n'est pas toujours le cas ailleurs dans la montée côté Los Angeles :Ce qui est très impressionnant pour nous européens, c’est la longueur des trains et l’immensité des paysages dans lesquels ils circulent. Mêmes le train accélère au début de la descente, son passage dure, dure, dans un bruit important sans être assourdissant :Et la queue du train met du temps à apparaître, même si la vue de l’autre côté porte assez loin :La queue étant maintenant bien engagée dans la descente, un autre convoi apparaît dans la montée ; là, ce qui est inoubliable, c’est le bruit assourdissant des 5 locos hissant 127 wagons – je les ai comptés – la plupart chargés de conteneurs en «double stack» :Après une séquence vidéo de ce passage, les locos ont disparu au loin, vers l’Est :Quel spectacle !
Allez voir sur Google Earth en tapant les coordonnées dans la barre de recherche : N 34.325287°, W 117.428898° ; vous aurez bien d'autres photos ...

mardi 1 mars 2011

Living desert : Un grand réseau spectaculaire

A 300 km au sud-est de Los Angeles, dans l’agglomération de Palm Spring – Palm Desert, « Living Desert » est un grand parc privé, jardin botanique & zoo sur le thème du désert qui accueille un réseau en G. Le jardin botanique et le zoo sont imbriqués, très bien faits et très didactiques, comme savent si bien le faire les américains. J’ai bien sûr appris – et pas toujours retenu ! – beaucoup de choses sur les déserts environnants que je vais parcourir les mois suivants.Au centre du parc, entre la partie américaine et la partie africaine, trône un grand réseau d’environ 3000 mètres-carrés, lui aussi sur le thème du désert. Il est né en 2000 d’animations crées au départ pour « remplir les caisses » du parc dans une période creuse entre Thanks Giving et le jour de l’an, basées sur des illuminations diverses et vivantes et faisant intervenir des trains à partir de 1998. Une grande équipe de 25 à 30 « volonteers » qui peut se traduire par «bénévoles» se charge de tout : création, construction, entretien, exploitation gérée depuis une "tour de contrôle" dominant d’assez bas l’ensemble. Les « gros travaux » comme la création de nouveaux circuits, de décors majestueux ou la réfection – envisagée – du grand « trestle » sont effectués durant la morte saison, c'est-à-dire l’été ! (Le réseau est fermé du 16 juin au 1er octobre) Comme il fait très chaud (autour de 40°) c’est le matin jusqu’à 13H que travaillent les bénévoles. Chaque année, les volontaires contribuent pour environ 10000 heures.
Le développement des voies dépasse 915 m et comporte de nombreux ponts ; un immense « trestle » à double voie et en forme de boucle trône sur un côté du réseau ; c’est plus un « défi » qu’un élément réaliste ; il développe une longueur de 61 m pour rattraper une différence de niveau de 60 cm (rampe de 1%) Au fond, remarquez la « tour de contrôle »Une chose parmi d’autres qui confirme bien mon sentiment que les amateurs américains aiment beaucoup les ponts (Voir mon article dans Voie Libre N°50) c’est qu’il y a beaucoup d’autres ponts et « viaducs » qui émaillent les parcours. L’un d’entre eux évoque très bien celui du "Georgetown Loop" que j’avais visité en 2005 :Le circuit principal est en forme d’« os de chien », donc en grande partie à double voie ; cette double voie emprunte le grand « trestle » en boucle et assure le spectacle pour les néophytes. Elle est parcourue par un « long » train en traction diesel fortement sonorisée pour attirer l’attention.La voie est principalement de la voie LGB et l’alimentation est faite par les rails, en analogique, et il y a des cantons alimentés individuellement par des transfos séparés. Sur le circuit principal, la gestion est manuelle, contrôlée depuis la « tour ». La longueur des câbles électriques excède 5500 mètres !
D’autres circuits, bouclés et en voie unique, sont répartis partout et sont imbriqués entre eux et avec le circuit principal grâce aux nombreux ponts, aux grandes longueurs de voie qui permettent des superpositions sans fortes rampes.Un paysage très varié, basé sur le désert permet l’intégration des trains dans une nature sauvage très réaliste donnant bien l’impression d’immensité.Les zones rocheuses, abondantes à souhait, permettent de cacher les boucles grâce à de mini canyons et des ponts divers, tout cela patiné de manière réaliste ; ici, c’est le soleil et non a pluie qui doit aider à cela.Tous ces circuits sont indépendants, ce qui facilite la maintenance durant la journée car l’arrêt de l’un d’eux est imperceptible pour le visiteur. Malheureusement, lors de mon passage, le circuit de la « mine » était hors service ; seule la sonorisation de la zone de chargement fonctionnait. Pourtant, il doit être assez spectaculaire !Il y a de petits circuits qui font par exemple le tour d’un arbre ou d’un gros rocher, toujours avec le même train, avec des arrêts temporisés aux stations. De quelque côté que l’on observe le réseau, il y a ainsi toujours de l’animation !Un classique « va et vient » automatique attire l’attention au premier plan :Il y a d’autres circuits dont la longueur n’a rien à envier à celle du circuit principal, qui comportent des gares de croisement et où deux trains les parcourent dans les deux sens et se croisent régulièrement.Un autre circuit est une assez courte voie unique dont une extrémité est une raquette et l’autre un triangle de retournement automatique :Tout cela est géré très simplement grâce à des ILS LGB judicieusement placés et déclenchés par un tampon magnétique appliqué classiquement sous le châssis de chaque loco.
Même s’il y a des aiguillages, aucune communication entre les circuits n’est active ; parfois à d’autres endroits, les différences de niveau peuvent être importantes :De fait, toutes les motorisations sont LGB et les exploitants semblent satisfaits ; ils se plaignent maintenant de la difficulté de trouver des pièces détachées mais en trouvent quand même via Internet.Comme dans ces régions, la plupart des convois sont des trains de marchandises ; un seul train de voyageurs parcourait un grand circuit à voie unique :Les décors de « ville » - attention, là-bas, les villes sont souvent des maisons éparses – sont peu fouillés mais apportent une bonne impression de la réalité aux abords du désert ; pour ajouter de l’animation, l’une d’entre elles est parcourue par un « street car » en navette sur une courte distance :Les gares sont directement inspirées de vraies gares et cela reste dans le plus pur style « western », conformément à la réalité :D’après le commentateur bénévole et suite à plusieurs essais infructueux, des cours d’eau et des étendues d’eau animent différentes zones ; ainsi est évoquée la présence soudaine et sporadique d’eau dans le désert :Un grand pont métallique permet de franchir une cascade impressionnante :

Voilà pour cette courte visite qui, je l'espère, vous aura plu !